Congrès 2012 : le point de vue de deux participantespar Lyne Girouard, PCC
Encore une fois cette année l’envie de me transformer en journaliste d’un jour m’a repris. Afin d’ajouter au plaisir, j’ai décidé de procéder différemment. En effet, cette année plutôt que de colliger l’appréciation de plusieurs participants, j’ai opté pour en interviewer deux. Il s’agit de Lyne Leblanc qui a à son actif plusieurs congrès et Anne-Pierre Paquet qui en était à sa première participation. Voyons ce qu’elles en ont pensé.
ENTREVUE AVEC ANNE-MARIE PAQUET
Anne-Pierre Paquet a été à la tête de l’entreprise familiale pendant 15 ans avant de la vendre et de faire le saut en coaching. Il y a moins d’un an, elle débutait sa carrière de coach. Elle en était à sa toute première expérience au congrès d'ICF Québec de cette année. Autre éléments pertinent : elle aime les métaphores. À preuve : elle s’est fait voler son porte-monnaie au moment où elle faisait le saut en coaching. Sur quoi elle s’est empressée de dire à son conjoint : on a volé mon ancienne identité pour que je puisse m’en forger une nouvelle, de coach !
Comment as-tu entendu parler du congrès ? Qu’est-ce qui t’y a attirée ?
J’ai toujours participé aux événements de mon ancienne association. Non seulement j’y participais mais je les organisais. C’est important le réseautage et le besoin de retrouver « ma gang ». Comme je suis une nouvelle coach, j’ai besoin de recréer mon monde et de faire partie d’une communauté. J’y allais aussi pour voir le conseil d’administration. J’étais intriguée, je voulais vérifier si c’était une « vraie » association qui œuvrait à faire avancer la profession ou une association davantage axée sur l’organisation de cocktails. J’ai été agréablement surprise par toute l’implication du conseil d’administration.
Quelle perception en avais-tu ? Dans quelle mesure est-ce à la hauteur de tes attentes ?
J’y allais comme une page blanche; je n’avais pas vraiment d’idées préconçues. Il y a toutefois un élément qui m’a surpris et c’est l’âge des participants. Je m’attendais à ce qu’ils soient plus vieux. Je me rends compte que le coaching n’est pas qu’une dernière carrière avant la retraite.
Qu’est-ce que cela t’a apporté?
Wow! Deux cents personnes comme moi! Ça m’a permis de développer un sentiment d’appartenance. Quand on est travailleur autonome, on se retrouve la plupart du temps seul, c’est important de pouvoir partager avec d’autres collègues. J’ai aussi apprécié l’ouverture des participants : même en petits ateliers tout le monde s’entraidait. Les conférenciers sont généreux de nous transmettre leurs outils. Je pense entre autres à l’atelier sur les schémas narratifs présenté par Pamela Pritchard et Charles Brassard.
Quel est ton coup de cœur ?
L’atelier de Claudine Bergeron! Super! Ses conseils de coachs étaient super géniaux. Voir tout le processus ACC - PCC - MCC, c’est une belle illustration des différents niveaux de maîtrise des compétences. Je me suis reconnue la capacité de laisser venir les questions percutantes et ça m’a permis de m’enlever de la pression. On peut toujours faire mieux, mais le client avance peu importe le niveau où on est rendu.
Qu’est-ce qui te donnerait envie de revenir l’an prochain ?
J’y reviens c’est certain! En fait, il n’y a pas grand chose qui m’en empêcherait !
ENTREVUE AVEC LYNE LEBLANC
Lyne Leblanc, PCC pratique le coaching depuis plus de 11 ans. Elle a participé à plus de six congrès organisés par ICF Québec en plus d’assister à trois ou quatre congrès internationaux d’ICF. Elle a été attirée par le coaching en raison du grand intérêt qu’elle porte à la condition humaine. Le coaching répondait au soutien qu’elle avait et a toujours envie d’offrir à d’autres humains dans la réalisation de ce qu’ils veulent faire et de leurs rêves.
Tu as participé à plus d’un congrès. Quelle est l’évolution que tu es à même de constater ?
Je remarque surtout l’évolution du coaching. Comment le coaching s’éclate! Par exemple, cette année il y avait des ateliers portant davantage sur la créativité : techniques théâtrales, improvisation, et l’atelier « Chevaucher le coaching ». Le coaching s’ouvre à des outils et techniques créatifs. On penche plus vers la créativité.
Le coaching s’inscrit aussi dans les mouvances sociales et les ateliers proposés au congrès s’adaptent, qu’ils s’agissent de médias sociaux, de réseautage ou d’étiquette. Le coaching suit l’évolution de la société. C’est important de rester ouverts. C’est important aussi que les ateliers reflètent la diversité des coachs et de leur évolution professionnelle.
De quelle façon ta participation au congrès a-t-elle contribué à ton cheminement ? À ton perfectionnement professionnel ?
Ça ajoute des angles différents à ceux que je pratique plus spontanément. Ça me permet de découvrir d’autres outils. Ça m’ouvre à d’autres façons de faire. Ainsi, cette année, les démos lors de l’atelier de Claudine Bergeron (Classe de Maître) m’ont permis de concrétiser des choses que je savais déjà pour les avoir enseignées, mais ça leur donnait une portée supplémentaire. Finalement, le congrès est aussi un endroit privilégié pour me permettre d’échanger avec d’autres bien que je trouve parfois que le temps me manque... Les périodes d’échange sont trop brèves, j’en prendrais plus !
Qu’est-ce qui fait que tu reviens à chaque année ?
Ça va de soi; c’est ma communauté. Je vais me baigner avec mes pairs dans ce qui nous fait vibrer. Je ne pourrais pas ne pas y aller ! Le fait de me retrouver entourée de mes pairs et le besoin d’échanger avec eux me nourrit.
Qu’est-ce que tu aimerais y voir de différent, de plus, de moins ?
Je pense que les organisateurs font un travail super. C’est important que les organisateurs du congrès restent vigilants, et je pense qu’ils y arrivent assez bien, et répondent à tous les types de coachs, incluant les coachs de vie. Cette année, il y avait plus d’un atelier qui avoisinaient le témoignage personnel. Bien que ce soit en soi intéressant, je m’attends davantage à ce que les ateliers sèment en moi une réflexion qui me permette de perfectionner mon métier et favorise chez moi une plus grande conscience.
Qu’est-ce que tu dirais aux gens pour leur donner envie de participer au congrès ?
Pour moi, ça va tellement de soi ! Le congrès permet de m’ouvrir plutôt que de rester refermée, seule avec ma pratique. J’étais très contente quand je suis partie vendredi. Le congrès permet… de tisser des liens, apprendre...
Lyne Leblanc est trop humble pour le dire, mais j’ose l’ajouter : le congrès lui permet aussi d’inspirer les gens qu’elle côtoie…