ICF Synergie : Dans les coulisses du Master Coaching de Nathalie Dubépar Stéphane Coulier, PCC
Cher(e)s coach(e)s ICF,
La genèse et la création d’une classe de maître virtuelle est toujours un événement que l’équipe d’ICF Synergie prépare avec excitation et fébrilité. Cette année, Nathalie Dubé nous a fait le plaisir de se prêter à l’exercice et vous avez été nombreux à nous témoigner votre plaisir et votre intérêt pour cette démonstration de haut vol (plus de 7 000 vues sur notre chaîne YouTube après moins d’un mois).
C’est pourquoi nous vous proposons de partager avec Nathalie son expérience, vécue de l’intérieur, à travers une courte entrevue. Cela vous permettra, nous l’espérons, de mieux connaître Nathalie et de rentrer dans les coulisses d’une classe de maître du point de vue du coach.
Compte rendu de l’entrevue :
Stéphane :
Bonjour Nathalie, tu as déjà fait des classes de maître en présentiel, mais, je crois que c’était la 1ère fois que tu réalisais cet exercice en virtuel quels ont été les défis à l’organisation de cet événement ?
Nathalie : Je t’avoue que le premier défi fût d’ordre technique! J’habite en montagne et la vitesse de ma connexion internet n’était pas suffisante ; donc l’étape 1 fût de me trouver une connexion qui assurerait la tenue de la classe de maître!
Le 2e défi a été de l’ordre pédagogique : qu’est-ce que je souhaitais démontrer exactement? Quels sont les enseignements que je souhaitais transmettre? Mon choix s’est porté sur les éléments qui rendent le processus de coaching efficace et unique :
- La posture du coach : cette posture de partenaire qui met en lumière les fondements du coaching : le client est créatif, responsable, entier et autonome, il a tout en lui pour atteindre son objectif.
- Les étapes du processus et leur importance respective : un contrat de session clair, l’exploration des possibilités en lien avec l’objectif de la session, les prises de conscience, les apprentissages et l’intégration des acquis dans l’action.
- L’importance du « ici-maintenant » et de la présence dans ce « ici-maintenant » comme espace de découvertes et d’apprentissages : les pensées, les émotions, les sensations, les images qui génèrent « la danse » entre le client et le coach et des questions et des feedbacks au service de ce que le client souhaite découvrir.
3e défi : Le client! Rencontrer les clients qui ont posé leur candidature ; avons-nous une bonne compatibilité? Connaître les grandes lignes du sujet qu’il abordera sans aller dans les détails (objectif et enjeu) pour ne pas « bruler » le coaching. Accepter qu’il y ait un risque là!
4e défi : La session de coaching en tant que telle : Comment être vraiment moi-même comme je le suis avec mes clients que je connais (et qui me connaissent!) avec une personne que je ne connais pas, la faire progresser vers son objectif tout en ayant en toile de fond, mon objectif personnel face à la démo (voir défi no 2)
Stéphane : Es-tu satisfaites du résultat ?
Nathalie : Quand même assez, même pas mal ! Je crois avoir réussi le 4e défi à la hauteur de ce qui était possible dans ce contexte de classe de maître
Stéphane : Si c’était à refaire ?
Nathalie : Je prendrai un peu plus de temps pour mieux connaître la cliente et ainsi, connaître ses patterns pour la ramener à elle plus rapidement que ce que j’ai fait. Nous aurions pu décider ensemble dans notre alliance comment gérer la dispersion et rester focalisée sur soi. Ainsi, d’autres pistes auraient pu être explorées et l’objectif de la session aurait pu être atteint plus rapidement.
Stéphane : Aurais-tu des conseils à donner à un coaché qui aimerait poser sa candidature pour participer à une classe de maître ?
Nathalie : Bien se connaître en situation de stress pour en parler au coach lors de l’entrevue de contact pour déjà penser à une stratégie advenant que le stress (ou le tract) prenne le contrôle. Laisser sa vulnérabilité être au service de l’exploration qui sera faite durant la session de coaching ; en même temps, nommer s’il y lieu des « espaces » qui ne pourraient pas être explorés pour protéger le client par rapport à quelque chose qu’il ne voudrait pas dévoiler publiquement.
Questionnaire de Proust revisité : Nathalie Dubé :
- Quel est le trait de votre caractère qui vous est le plus utile en coaching ? Ma curiosité
- La qualité que vous préférez le plus chez un coaché ? Son authenticité
- Votre prochain défi de coach ? Je ne sais pas, Je suis une apprenante à vie et c’est ce que me permet le coaching : apprendre en continu grâce à mes clients, ma supervision, ma formation continue, etc. Donc un défi? Non! Une occasion d’évoluer? Tout à fait!
- Le don de la nature que vous souhaiteriez avoir ? Le don d’ubiquité! Tellement de choses à voir et à faire, je n’aurai pas assez d’une vie!
- Les fautes qui vous inspirent le plus d’indulgence ? Celles qui sont remplies de bontés et de bienveillance et qui ne donnent pas nécessairement le résultat escompté mais qui peuvent être recyclées en occasions de voir autrement et en retirer des apprentissages.
- Ce que vous détestez par-dessus tout ? Le nombrilisme qui bloque la conscience collective
- Si vous n’étiez pas coach…Je serais coache!
- Le pays où vous souhaiteriez vivre ? Ici! J’adore voyager, rencontrer des gens, connaître leur culture ; c’est ici au Québec que j’aime vivre. J’aime chacune de nos quatre saisons et la beauté qu’elles apportent
- Votre héros préféré ? Les anti-héros, ceux qui, guidés par leur bonté, œuvrent dans l’ombre pour contribuer à un monde meilleur pour nos enfants.
- Votre livre préféré ? Treize verbes pour vivre de Marie Laberge. Un de mes livres « table de chevet » que j’ouvre lorsque j’ai besoin de prendre du recul sur un des treize verbes (ou son synonyme, ou son contraire) qui y est abordé. De la définition que l’autrice donne de ce verbe jusqu’à comment elle l’intègre dans sa vie est un des moyens pour moi de revenir sur le « pourquoi il m’interpelle », comment il résonne en moi à ce moment-là, comment je le définis et comment je l’intègre pour me soutenir.
- Votre devise ? Chaque rencontre est une possibilité de découverte et d’apprentissage
Au nom de toute l’équipe Synergie
Stéphane Coulier, PCC, secrétaire général d’ICF Québec en charge du perfectionnement professionnel.