16 février 2023

Transiger avec une décision imposéepar Gilles Tétu, PCC

Les gestionnaires à tous les niveaux sont aux prises avec des décisions imposées et auxquelles ils ne croient pas. C’est un gros dilemme pour eux d’être confrontés à de telles situations. Comme bien souvent il n’y a pas eu de consultation, la décision peut paraître déconnectée ou contre-productive. Si c’est fréquent, il peut même y avoir de la démotivation.Dans la vie d’un dirigeant, il est impossible que cela ne se produise pas. Voici des stratégies possibles pour aborder ces circonstances selon 4 approches.

 

Questionner :

Face à une décision imposée, il faut d’abord questionner le pourquoi, connaître les impacts pour nos équipes, les moyens qui seront envisagés. Il faut comprendre la demande; son pourquoi mettra en évidence le sens. Cela nous permet aussi d’y voir de nouvelles possibilités.

 

Identifier nos marges de manœuvre :

Cela consiste à influencer ce qui est proposé pour le rendre digeste pour nous; modifier en quelque sorte ce qui est demandé. Toute décision présentée a des trous et c’est par ceux-ci que l’on peut trouver un peu de pouvoir. Essayer d’identifier les trous. Un trou c’est la portion qui n’est pas précisée et qui nous « légitimise » à faire des propositions. Cela nous permet de rendre la proposition plus acceptable pour nous. Par exemple, nous devons implanter un logiciel. Par contre, nous trouvons qu’il ne fait qu’alourdir les tâches des gens et qu’il n’est pas adapté. Alors, nous pouvons identifier qu’il n’y a pas d’échéancier de précisé ni de préparation (le trou). Nous proposons donc un plan qui permet d’avoir du temps pour enlever les doublons qui font que nous répétons des informations écrites et informatiques. Ainsi l’implantation devrait être plus utile et ne pas trop alourdir la tâche des gens.Un trou c’est un ou des éléments du projet qui ne sont pas précisés et que vous pouvez préciser à votre avantage ou selon des éléments qui vous sont acceptables.

 

Trouver un gain :

S’il n’est pas possible d’identifier un sens pour nous ou de modifier le projet pour le rendre plus acceptable, nous pouvons identifier un gain qui nous permettrait d’y adhérer. À défaut d’y croire, nous pouvons peut-être y gagner quelque chose. Il peut s’agir d’un gain personnel ou pour la direction. Plusieurs gains sont possibles, même ceux que nous ne dirions pas nécessairement aux autres. Par exemple, nous pourrions y gagner si cela augmentait notre crédibilité auprès de certaines personnes ou en rendant un service qui nous attirerait un avantage par la suite. D’autres gains moins politiques pourraient être intéressants comme l’utiliser comme projet d’apprentissage. Nous le faisons et regardons ce que nous avons à apprendre dans ce projet qui nous sera utile plus tard. Cela pourrait aussi être un gain pour notre direction qui pourrait être éventuellement avantagée ou mieux rayonner.

 

Demander de l’aide :

Si nous avons une bonne relation avec notre patron, nous pouvons lui demander quel conseil il nous donnerait pour faire ce projet auquel nous ne croyons pas. D’autres personnes en qui nous avons confiance pourraient aussi nous conseiller. Il ne faut pas rester seul avec cette préoccupation. Dans tous les cas, il est important de faire partie de la solution et non du problème.

 

« Si le problème que vous rencontrez a une solution, il ne sert à rien de s’inquiéter. Mais s’il n’en a pas, alors s’inquiéter ne change rien. » Proverbe Tibétain

 

Si vous avez des commentaires, merci de me les faire parvenir.

 

Gilles Tétu, PCC Coach professionnel certifié PCC