Le leadership d’aujourd’hui : Aller au-delà de l’endurance!par Suzanne Delisle, PCC
Dans cet article vous découvrirez que l’acquisition de ce qui a fait l’étoffe du leadership de Shackleton est un atout précieux pour faire face à la crise sanitaire actuelle. L’accompagnement en coaching de leadership est justement conçu selon cette approche. Le premier pas consiste à faire un travail sur soi, car chaque victoire extérieure est précédée d’une victoire intérieure.
Au début du siècle dernier, l’explorateur Ernest Shackleton tenta de traverser l’Antarctique en passant par le pôle Sud. Parti d’Argentine à bord de l’Endurance en août 1914, il comptait naviguer jusqu’au continent, le traverser sur plus de 2900 km, puis reprendre la mer sur un autre bateau jusqu’en Nouvelle-Zélande. Après quelques semaines de navigation et avant même d’avoir atteint les côtes antarctiques, son navire est immobilisé, puis broyé par les glaces. Les vingt-huit membres de l’expédition sont indemnes, mais c’est le désastre. Ils parviennent tout de même à survivre six longs mois dans un campement sur la glace exposé au blizzard par -30 °C.
Au printemps, la rupture de la banquise les oblige à monter à bord de leurs canots de sauvetage. Il leur faut alors sept jours pour atteindre, une île de roches et de glace impropre à la survie dans l’archipel des Shetlands. Voyant qu’il n’y a pas d’espoir d’y survivre, Shackleton fait installer un camp de fortune pour l’essentiel de son équipage et il poursuit avec ses meilleurs gaillards. Après seize jours de navigation, il atteint l’île de la Géorgie du Sud, située à plus de 1200 km de ses équipiers. C’est de cette île, qu’il repartira avec des renforts afin de les secourir.
Il est aisé de faire le parallèle entre cette aventure et le sort des organisations en ces temps de pandémie. Tout comme l’Endurance, les entreprises sont fragilisées, enserrées par la banquise des mesures sanitaires, leurs employés assurant leur subsistance en partie ou en totalité grâce aux prestations gouvernementales.
L’analyse du leadership du capitaine Shackleton, un homme de l’époque victorienne, nous révèle les attributs personnels adaptés à ces circonstances exigeantes et qui sont encore reconnues dans les meilleures pratiques modernes.
Dans le récit, le capitaine Shackleton est décrit comme un individu à l’optimisme contagieux. Nous dirions aujourd’hui que l’état d’esprit du leader se transmet surtout par le non verbal. Son équipage distinguait son langage corporel et sa confiance en eux.
Shackleton communiquait clairement sa volonté et brossait sa vision de façon compréhensible. Même au pire de l’épreuve, son groupe demeura toujours fort et uni. On rapporte ainsi que Shackleton était accessible qu’on pouvait s’adresser à lui sans crainte et qu’il avait une conscience aiguë des besoins de ses troupes. Sur le navire, il affectait ses hommes aux tâches selon leurs compétences et leurs forces. Craignant les effets de l’inaction sur le moral et la discipline, il exigeait de chacun qu’il travaille de son mieux, sans jamais se relâcher.
À chaque nouvelle épreuve, le capitaine réinventait un nouvel objectif et distribuait les nouvelles tâches, en communiquant chaque fois le nouveau plan avec clarté, car ce qui avait été prévu comme un voyage d’exploration était devenu une suite d’épreuves nécessitant à chaque fois de rebondir sur de nouvelles bases.
À la fin de la plus stupéfiante épopée de toute l’histoire de l’exploration polaire. Shackleton fut reconnu pour son audace et son courage.
Et vous, coachs professionnels certifiés, à la lecture de ce texte, quel pourrait être votre première question pour amener votre leader à développer une conscience aigüe des besoins de chaque membre de son équipe ?
Références : « L’Odyssée de l’Endurance, Ernest Shackleton »
Pour lire l’article complet paru dans les Affaires :
Le leadership d’aujourd’hui: Aller au-delà de l’endurance! | LesAffaires.com