English Activities Committee : Établir une entente d’accompagnement : la voie de la réussitepar Cailin Woodward
Une entente d’accompagnement est essentielle à toute relation de coaching, même s’il n’en existe pas de format standard. Au moment de rédiger leur entente, les accompagnateurs coachs doivent réfléchir à ce qu’ils doivent y inclure pour se protéger et favoriser leur relation avec leur client.
L’accompagnement en coaching est un métier intéressant, car il peut être pratiqué de multiples façons. Si chacun applique sa propre méthode, ce n’est pas un problème : il n’est pas nécessaire d’avoir un format standard, et on ne s’attend pas à ce qu’il y en ait un. Cependant, lorsqu’un coach accepte un nouveau client, il est important qu’il rassemble certains renseignements dans un document qui garantira une bonne entente entre lui, la personne accompagnée et, parfois, la tierce partie.
L’édition d’octobre du déjeuner-causerie mensuel de la Fédération internationale des coachs (ICF), organisé par le Centre des dirigeants John-Molson, explorait comment les accompagnateurs peuvent se protéger des problèmes susceptibles de survenir durant un partenariat de coaching. Les accompagnateurs Edward Rudick et John Cacchione ont présenté plusieurs idées pour orienter la conversation.
Pourquoi une entente écrite est-elle nécessaire?
Même si un coach connaît bien son client et qu’un accord verbal a été conclu, une entente d’accompagnement constitue un moyen efficace de s’assurer que toutes les parties sont sur la même longueur d’onde, d’éviter les malentendus et d’offrir une protection juridique si la situation se détériore.
L’entente n’a pas besoin d’être complexe ni remplie de jargon juridique; en fait, chaque entente d’accompagnement revêt un caractère unique. Il revient au coach de décider des éléments importants à inclure dans son entente, et de la façon dont il souhaite les formuler.
Quels sont les modèles d’entente d’accompagnement?
L’entente typique se fait généralement entre le coach et la personne accompagnée. Mais dans certains cas, d’autres parties interviennent et nécessitent l’établissement d’une entente différente. Lorsqu’une entreprise engage un coach pour travailler avec un ou plusieurs de ses employés, il doit également y avoir une entente entre l’accompagnateur et l’organisation pour les détails concernant la compensation financière et la confidentialité. Il peut aussi y avoir une entente entre les trois parties – le coach, la personne accompagnée et le commanditaire ou l’organisme. Cette entente définit les attentes pour que chaque partie comprenne et accepte ce qu’impliquent les séances.
Qu’est-ce qu’une séance d’accueil?
La séance d’accueil contribue à établir une relation de compréhension entre le coach et la personne accompagnée. Elle sert aussi à confirmer divers éléments logistiques : qui sollicitera qui à chaque séance? Où, quand et comment les séances se dérouleront-elles? La séance d’accueil donne par ailleurs l’occasion au coach de passer en revue l’entente d’accompagnement pour veiller à ce que son client l’ait bien lue et ne la signe pas sans savoir à quoi il s’engage.
La séance d’accueil aide à consolider et à clarifier les objectifs, et permet au coach de définir son rôle auprès de la personne accompagnée, ainsi que de lui expliquer ses priorités.
Le Contenu
Le document en soi comprend diverses combinaisons de clauses que le coach juge nécessaires, sachant que les possibilités sont infinies. On y trouve généralement une politique d’annulation, de même que la logistique relative à chaque séance d’accompagnement, les frais et l’échéance de paiement. Pour le coaching en personne, il peut y avoir des frais supplémentaires liés au déplacement et à d’autres services. L’entente d’accompagnement sert à établir ces directives et à préciser ce qui est inclus ou non dans les frais de base.
L’entente peut par ailleurs indiquer à quels moments la personne accompagnée peut communiquer avec son coach et le temps à prévoir avant de recevoir une réponse – bref, quelles sont les limites de communication entre les séances? À titre d’exemple, Edward Rudick a présenté sa propre politique. « Je pense qu’il est très bien de communiquer entre les séances, mais je précise qu’il faut que ce soit “de façon raisonnable, comme le définit le coach”. C’est donc moi qui détermine si mon client est raisonnable ou non ». Cette méthode vise une communication ouverte tout en permettant au coach de garder le contrôle sur la situation.
D’autres clauses peuvent être ajoutées à l’entente d’accompagnement, par exemple sur la confidentialité, les directives de résiliation de l’entente, les responsabilités du coach et de son client, voire une définition du rôle du coach – pour que le client comprenne la différence entre l’accompagnement et la consultation.
Lors du déjeuner-causerie, un dernier et important élément à inclure a été mentionné : un avis de non-responsabilité. Celui-ci stipule clairement que l’accompagnateur n’est pas responsable des actions ou des décisions de son client durant ou après les séances de coaching.
Et ensuite?
Bien que l’entente d’accompagnement dresse des lignes directrices, le travail ne s’arrête pas là. Les accompagnateurs doivent rester attentifs dès le début des séances, à commencer par la séance d’accueil, afin de clarifier les objectifs du client et de continuer de le faire au fil des séances. Car tandis que les problèmes commencent à s’éclaircir, il est facile de s’écarter des objectifs et de s’engager dans différentes questions. Ce phénomène est entièrement naturel et arrive souvent de façon inconsciente aux personnes accompagnées. Il revient alors au coach d’orienter la conversation là où il le faut. Soulignez-le et ramenez votre client à la question principale, ou demandez-lui simplement : « Où en sommes-nous? » Il n’y a pas qu’une seule bonne façon de faire, mais gardez en tête l’entente d’accompagnement et servez-vous-en comme guide.
Enfin, les accompagnateurs doivent savoir où commence et où s’arrête leur travail. Si le commanditaire ou l’organisme d’un client lui demande comment progressent les séances, le coach doit l’encourager à parler directement au client et non à lui, le coach. « Il est de la responsabilité de la personne accompagnée de fournir de la rétroaction », a expliqué John Cacchione à l’auditoire. « Cela n’est pas votre responsabilité ». Peut-être serait-il bon d’ajouter ce point dans l’entente d’accompagnement?