La crédibilité du coaching est l’affaire de touspar Comité d’Éthique et Déontologie
Ce mois-ci, nous délaissons quelque peu les aspects précis du code pour porter un regard plus personnel sur soi, comme personne et comme coach et sur nos attitudes « globales ». Nous entendons par là, les attitudes que nous avons, non seulement avec notre client coaché mais aussi avec le client payeur existant ou potentiel, avec nos collègues, nos mentorés, nos étudiants et toute personne nous interpelant sur le métier de coach.
Comme l’indique la conduite professionnelle en général, notre façon d’être et d’agir est sous « la loupe » que nous agissions à titre de coach, de formateur, de superviseur ou de mentor. En ce sens, nous sommes tous des ambassadeurs de la profession où que nous soyons et quoi que nous fassions !
Loin de nous l’idée de prêcher la vertu ! L’intention ici est d’en appeler à une plus grande conscience de nous-mêmes et à la responsabilité qui nous incombe à titre de représentant de la profession !
Un coach poserait ici la question: « Comment évaluez-vous votre impact sur l’environnement qui est le vôtre? »
Notre façon d’établir le contact avec un nouvel interlocuteur, de le regarder franchement, de lui laisser l’espace, de considérer son point de vue et d’être clair dans nos propos sont autant d’aspects qui donnent de la crédibilité. Les dimensions reliées à la sincérité, au sérieux (sérieux ! Pas triste) ainsi qu’au fait d’être accessible laisseront également une impression positive sur qui nous sommes en tant que personne et que professionnel.
La manière différente dont nous traitons un coach supervisé, un passe-droit accordé à un étudiant au détriment d’un autre sont également des attitudes qui laissent des traces chez ceux qui observent.
Si nous restons conscients de cela au quotidien, nous allons assurément privilégier un comportement qui aura des répercussions, non seulement sur notre pratique mais sur l’ensemble de la profession.
A contrario, nous avons vu ou entendu ces histoires, où un prétendu professionnel de l’accompagnement affiche un comportement déplacé, voire irrespectueux (attitudes trop familières, blagues salées, abus de pouvoir vis-à-vis une personne fragilisée), accompagne un client dont le besoin n’est pas de l’ordre du coaching ou garantit des résultats précis à la fin de la démarche. Ce type de situations, souvent reprises en grande pompe par les médias, a des répercussions négatives sur l’image que les coachs professionnels contribuent à bâtir, un geste à la fois !
Selon nous, en en amont du code de déontologie, la responsabilité du coach est directement reliée à la conscience de son impact au quotidien. Et si nous ouvrions la discussion pour nourrir notre propre réflexion et celles de nos collègues et de nos clients. Il ne s’agit pas ici de jouer le rôle de « donneur de leçon » mais bien de bâtir un dialogue authentique autour des comportements à favoriser pour faire du coaching un métier à part entière, reconnu comme tel par toutes les communautés. Un métier au cœur duquel les valeurs de la profession sont bien vivantes : l’intégrité, l’excellence, la collaboration et le respect.
Merci de nous faire part de vos réflexions et des prises de conscience que suscite cet article. N’hésitez pas à faire appel à nous si vous avez besoin d’aide dans vos réflexions et décisions éthiques.
Votre comité de déontologie :
Nathalie Dubé, Lyne Leblanc, Mireille Nadeau