To be or not to be ... MCCpar Marcel Gemme, MCC
Introduction :
Lors du congrès de la FICQ, qui s’est tenu à Longueuil les 27 et 28 octobre 2011, six maîtres-coachs certifiés (MCC) québécois ont témoigné de leur parcours professionnel et des raisons qui les ont poussés à vouloir devenir MCC. Nous vous présentons ci-dessous l’essentiel du texte fort touchant que Marcel Gemme a alors livré, dans l’espoir qu’il inspire plusieurs autres coachs à suivre ses traces, dans le développement de leur plein potentiel.
« Je voudrais établir d’emblée que j’ai pu observer des apprentis coachs réaliser des petites merveilles de coaching, par exemple en terme d’élargissement de conscience chez leur client. J’ai aussi vu des coachs accrédités passer à côté d’éléments essentiels, par exemple des éléments de non-dits. À vous de tirer vos propres conclusions.
On m’a demandé de vous entretenir aujourd’hui du " Pourquoi " et du " Comment " on devient MCC (Maître-coach certifié).
En ce qui a trait au pourquoi, la première chose qui m’est venue à l’esprit a été : " Mais pourquoi pas? ".
En effet, ma mère disait toujours : " Quoique tu fasses, tant qu’à le faire, fais-le bien! ".
Cette maternelle croyance a eu pour conséquence que le jour où j’ai terminé mon 2e cycle de formation en coaching et obtenu une attestation à cet effet, j’ai exprimé l’idée que cette étape n’était pas la fin, mais bien le début de quelque chose.
De plus, il était ce jour-là déjà évident pour moi que la prochaine étape serait une certification de l’ICF et ce jalon lui-même, une simple étape vers une éventuelle certification MCC.
Mais pourquoi était-ce important pour moi de devenir un jour MCC ? Juste parce que si je veux faire quelque chose, j’aime bien posséder un coffre d’outils bien garni, qui me permet de ne pas trop me battre avec une situation, mais bien de danser avec elle et de la mener à bon terme.
Tant qu’à collaborer avec des clients, j’aime bien être en mesure d’offrir un coup de pouce de qualité plutôt que de jongler avec une compétence relative. C’est donc par paresse que j’ai décidé d’acquérir les savoirs, savoir‑faire et savoir‑être nécessaires à un coaching de qualité, à la fois plus facile à pratiquer et généralement du coup plus utile au client. Et l’idée qu’en vue d’une certification, ces habiletés soient testées par des pairs, au moyen d’examens oraux et écrits, me plaisait bien. Un peu d’objectivité ou de feedback externe est parfois fort utile...
Enfin, comme nous avons la chance d’appartenir à une jeune profession encore " en voie de développement ", il me semble aussi amusant et pertinent de participer à cette occasion unique de créativité qui nous est offerte. J’ai donc le goût de jouer avec cette situation privilégiée et de participer à la construction d’une tour, dont le but est de développer le potentiel de ses participants, tant les intervenants que leurs clients partenaires.
On peut donc dire que devenir MCC, c’est d’abord prendre soin de soi. C’est aussi prendre soin de ses clients et, du coup, prendre soin de sa profession. Alors, pourquoi pas? Quand on fait profession de participer au développement du potentiel de ses clients, c’est sans doute qu’on croit " un peu " au développement continu…
Si une attestation d’études n’était pas à mes yeux une fin en soi, devenir MCC ne l’était pas davantage. C’est aussi un beau point de départ, un tremplin pour autre chose.
Dans le but de continuer mon voyage et de parfaire mes habiletés en coaching, j’ai découvert un moyen en or. Je suis devenu évaluateur pour l’ICF, dans le cadre des examens en vue de la certification de ses membres.
À travers cette activité, j’ai la chance depuis 5 ans de côtoyer des coachs francophones et anglophones de tous les pays de monde (qu’ils soient co-évaluateurs ou candidats à la certification). J’ai aussi le plaisir de découvrir et d’approfondir les multiples façons de mettre en application concrète l’une ou l’autre des 11 compétences essentielles en coaching. J’ai enfin le privilège de, petit à petit, pouvoir saisir l’essentiel de ce que peut être le coaching à son meilleur. Par exemple, la prestation d’examen oral offerte par un récent candidat à l’accréditation MCC m’a complètement ébloui.
Quel privilège! Surtout si on comprend qu’apprendre à coacher, c’est aussi un excellent chemin pour apprendre à " être présent " et donc à vivre... Si on comprend aussi que nos meilleurs profs de coaching, ce sont nos clients, parce que personne mieux que Nathalie ne peut m’apprendre à coacher Nathalie....
Alors mes ami(e)s, à vous de décider si vous voulez un jour à votre tour… to be or not to be… MCC…
Je vous souhaite tout le succès désiré dans votre démarche de développement continu de vos compétences professionnelles. ».