15 avril 2017
Dans le même temps, en lieu et place d’un coaching qui fort de ce constat prendrait en compte les personnes, on assiste à une véritable prolifération de techniques et outils qui garantissent à son utilisateur le bon diagnostic. Ce paradoxe est d’autant plus inquiétant qu’il laisse à penser que des outils ou une technique pourraient se substituer à la personne du coach et garantir un accompagnement sérieux et efficace de la personne coachée.
Un outil ou une technique n’ont jamais et n’auront jamais la capacité de révéler cette réalité complexe et unique que nous sommes chacune et chacun. De plus, cela me questionne profondément en matière d’éthique et de déontologie. Comment dire que l’accompagnement du coach prend en compte la personne coachée dans ses attentes, son intégrité, ses capacités d’apprentissage et dans le même temps lui proposer une démarche qui se substitue à lui ? Où est, a minima, le respect du cadre de référence de la personne accompagnée, où est le respect de son intégrité ?
Par expérience et respect des personnes que j’accompagne, et ce quel que soit leur niveau dans l’entreprise, je privilégie les approches qui :
La relation et l’intelligence de la relation entre le coach et le coaché sont la clé de notre travail en coaching, dans la mesure où nous considérons que « le coaching est l’art d'accompagner une personne à trouver ses propres solutions ». Je partage cette vision du coaching avec mon confrère François Delivré, avec lesquels, depuis plus de dix ans à l’Académie du Coaching, soutenus par une équipe enseignante que nous avons formée, j’ai accompagné dans leur apprentissage des centaines de coachs par le biais d’une pédagogie rigoureuse, exigeante, bienveillante, vivante et expérientielle.
Comment alors, instaurer L’intelligence De La Relation En Coaching ?
Nous devons tout d'abord, créer une relation de confiance. L’intelligence de la relation fait partie de l’accompagnement : elle le précède et évolue tout au long des séances. L’objectif est de créer les conditions d’un espace de confiance chez le coaché. Cette confiance de relation va lui donner la permission de raisonner différemment, de se déployer petit à petit en tant que personne, d’être davantage connecté à sa propre puissance et à ses propres capacités, puis de s’autoriser une créativité lui permettant de trouver ses propres solutions.
C’est aussi une combinatoire qui, de façon pratique, va mettre en œuvre quasi simultanément :
Cette conviction m'amène à penser que l'Intelligence de la Relation en Coaching, peut avoir toute sa place dans des univers différents mais dans lesquels la relation est toujours la clé :
L'Intelligence de la Relation en Coachingpar François Souweine
Je pratique depuis trente ans un coaching d’entreprise et suis frappé par ce qui se passe aujourd’hui dans les entreprises privées et publiques : depuis une bonne dizaine d’années, près des deux tiers des salariés se plaignent du stress et des dégâts qu’il entraîne.Dans le même temps, en lieu et place d’un coaching qui fort de ce constat prendrait en compte les personnes, on assiste à une véritable prolifération de techniques et outils qui garantissent à son utilisateur le bon diagnostic. Ce paradoxe est d’autant plus inquiétant qu’il laisse à penser que des outils ou une technique pourraient se substituer à la personne du coach et garantir un accompagnement sérieux et efficace de la personne coachée.
Un outil ou une technique n’ont jamais et n’auront jamais la capacité de révéler cette réalité complexe et unique que nous sommes chacune et chacun. De plus, cela me questionne profondément en matière d’éthique et de déontologie. Comment dire que l’accompagnement du coach prend en compte la personne coachée dans ses attentes, son intégrité, ses capacités d’apprentissage et dans le même temps lui proposer une démarche qui se substitue à lui ? Où est, a minima, le respect du cadre de référence de la personne accompagnée, où est le respect de son intégrité ?
Par expérience et respect des personnes que j’accompagne, et ce quel que soit leur niveau dans l’entreprise, je privilégie les approches qui :
- considèrent que la personne a sa propre capacité d’apprentissage et donc de résolution de problèmes ;
- affirment que le coach est responsable de la relation et du processus dans son accompagnement ;
- ont une exigence sur le travail que le coach doit faire sur lui-même, c’est-à-dire un travail sur soi, un travail thérapeutique mais aussi qu’il accepte que son apprentissage se fasse dans le temps par l’expérience ;
- savent faire la distinction dans l’utilisation des outils entre finalité et moyens ;
- imposent dans leur déontologie la supervision professionnelle pour les praticiens coachs et proposent un lieu d’écoute thérapeutique régulier.
La relation et l’intelligence de la relation entre le coach et le coaché sont la clé de notre travail en coaching, dans la mesure où nous considérons que « le coaching est l’art d'accompagner une personne à trouver ses propres solutions ». Je partage cette vision du coaching avec mon confrère François Delivré, avec lesquels, depuis plus de dix ans à l’Académie du Coaching, soutenus par une équipe enseignante que nous avons formée, j’ai accompagné dans leur apprentissage des centaines de coachs par le biais d’une pédagogie rigoureuse, exigeante, bienveillante, vivante et expérientielle.
Comment alors, instaurer L’intelligence De La Relation En Coaching ?
Nous devons tout d'abord, créer une relation de confiance. L’intelligence de la relation fait partie de l’accompagnement : elle le précède et évolue tout au long des séances. L’objectif est de créer les conditions d’un espace de confiance chez le coaché. Cette confiance de relation va lui donner la permission de raisonner différemment, de se déployer petit à petit en tant que personne, d’être davantage connecté à sa propre puissance et à ses propres capacités, puis de s’autoriser une créativité lui permettant de trouver ses propres solutions.
C’est aussi une combinatoire qui, de façon pratique, va mettre en œuvre quasi simultanément :
- La Tête – le mental, l’accueil de soi (le coach) et de l’autre (le coaché) sans préjugés ni enjeux ;
- Le Cœur – les émotions, la capacité à être dans l’émotion du coaché sans être cette émotion,
- Le Corps – les sensations, la capacité à être à l’écoute de son corps, de son sens corporel pour ressentir et inter agir avec les sensations de son coaché.
- Une écoute active ;
- Une maîtrise de protocoles et de grilles (aspect structurant de la démarche) ;
- Un cadre rigoureux d’accompagnement ;
- Un travail sur la conscience de soi (réflexion personnelle, travail en groupe et travail thérapeutique).
Cette conviction m'amène à penser que l'Intelligence de la Relation en Coaching, peut avoir toute sa place dans des univers différents mais dans lesquels la relation est toujours la clé :
- Dans l'entreprise, les managers pour lesquels l'acquisition des fondamentaux de l'Intelligence de la Relation peut transformer leur leadership et faciliter le développement du bien-être au travail.
- Dans les métiers de l'enseignement, de la santé, du social, de la justice… où l'Intelligence de la Relation peut transformer l'accueil, l'écoute et l'accompagnement des personnes".