Le mot du Présidentpar Michel Nadeau, PCC
Chers collègues,
C’est avec un peu de nervosité que j’entreprends le début de mon terme à titre de président du chapitre d’ICF Québec. Je souffre, comme plusieurs coachs, du syndrome de l’imposteur, vous connaissez? Je dois surmonter ce syndrome et revenir à ma motivation première : mettre tous les efforts requis pour que la majorité d’entre nous puisse un jour vivre pleinement de son art soit, le coaching. Les statistiques que nous a livrées notre collègue Yvon Chouinard, lors de sa conférence sur l’avenir du coaching au dernier congrès, nous révèlent que 94 % des coachs font autre chose que du coaching dans leur vie professionnelle. Par conséquent, seulement 6 % d’entre nous vivons de notre art! Nous avons donc tout un défi à relever.
Pour aider nos membres à atteindre cet objectif, ICF Québec a décidé d’investir massivement dans un plan de communication afin de mieux nous faire connaître auprès du public. Une partie de cet investissement a été utilisé l’an dernier, mais une partie importante sera employée au cours de l’année 2015-2016.
Cet important projet piloté par Gisèle Aubin et son équipe de bénévoles nous donnera une plus grande visibilité auprès du public, et ce, à travers les médias sociaux, un outil d’appel d’offres, une vigie continuelle de ce qui se passe dans le marché et bien d’autres stratégies.
Danielle Michaud et son équipe du comité de rayonnement travailleront de leur côté sur le développement d'ententes avec des clientèles cibles, tels les ordres professionnels des CPA, des ingénieurs, des avocats, etc. Ces ententes viseront à faire reconnaître le coaching réalisé par un coach certifié ICF comme activité de formation continue. Il y a actuellement 36 000 CPA et 60 000 ingénieurs au Québec, imaginez le potentiel.
Il y a aussi vous, les membres d’ICF Québec. À mon humble avis, il n’y a qu’une façon de se faire reconnaître comme professionnels du coaching et c’est d’être tout simplement les meilleurs. Et pour être les meilleurs, il faut continuellement se former, se perfectionner et agir comme des professionnels en coaching.
Une idée pour être les meilleurs a été développée lors de l’atelier « Partage et Pratique » animé par Anne Choquette, PCC et Johanne De Rancourt, PCC, lors du congrès. Cet atelier avait pour objectif, entres autres, de nous sensibiliser nous les coachs à la mise en pratique des « Compétences ICF ». C’est une façon simple, mais très efficace de nous distinguer sur le marché. À cet égard, j’ai été surpris de constater que les participants à cet atelier (environ 50 coachs) n’étaient pas en mesure de nommer plus de 4 compétences clés (et je m’inclus). C’est donc assez révélateur que nous ne mettions probablement pas en pratique les 11 compétences que nous devons maîtriser. Faites un petit test, posez-vous la question, suis-je capable de nommer les « 11 compétences ICF » sans me référer à un texte?Imaginez-vous si tous les coachs ICF se demandaient avant de débuter un mandat ou une session de coaching : est-ce que je prends le temps de…
Établir un contrat de coaching clair et précis avec mon coaché
- Construire un climat, une relation de confiance
- Écouter attentivement et être présent pour mon coaché, pour pouvoir poser des questions puissantes
- Avoir une communication directe
- Permettre à mon coaché de faire des prises de conscience afin d’identifier des pistes de développement
- Convenir des prochaines étapes
- Mesurer le progrès et favoriser la responsabilité
La 11e compétence étant liée au respect de notre code de déontologie, est un acquis pour tous en ce qui me concerne.
En bref, ce que je vous propose c’est un plan à trois volets : visibilité, développement de notre art et création de valeurs dans chacune de nos interventions afin d’être reconnus comme les meilleurs, et devenir la référence en coaching professionnel.
C’est bien évidemment une suggestion, car loin de moi mon intention de jouer au moralisateur.
Je vous laisse sur ces pistes de réflexion en espérant que celles-ci puissent collectivement nous aider à franchir chacune des étapes nécessaires à notre reconnaissance sur le marché. Malheureusement, il n’y a pas d’ascenseur pour le succès, il n’y a qu’un escalier et nous devons franchir pas à pas chacune des marches.