Sommes-nous inclusifs dans notre pratique?par Roxanne Coulombe, PCC
Sommes-nous inclusifs dans notre pratique?
Saviez-vous que de 4 à 6% des adultes au Canada, ont obtenu un diagnostic de TDAH?
Et parmi la population adulte ayant des défis liés au TDAH, on estime qu’environ 80% d’eux n’ont pas reçu de diagnostic.
Vous ne coachez pas des clients qui vivent avec un TDAH ou qui gèrent un employé avec un TDAH, vous dites?
On pourrait penser que nos clients se ressemblent tous mais….
Peu importe notre approche signature, le coaching vise d’abord et avant tout, à répondre aux besoins du client et nous nous devons d’être flexibles et curieux pour adapter notre approche à chacun des clients, pour bien jouer notre rôle.
Nous pourrions explorer avec eux, leur style d’apprentissage préféré et les actions favorisant une constance dans les suivis pour créer un environnement qui réponde à leur besoin individuel, par exemple.
Le but de l’inclusion est de faire en sorte que nos clients puissent développer leur plein potentiel, dans un climat de confiance et de sécurité psychologique.
Mais…Que ce soit l’âge, le genre, l’identité, ethnicité, les croyances, le statut social, l’orientation sexuelle, la personnalité ou la neurodiversité, tous ces facteurs risquent de nous faire déraper vers des biais inconscients.
Comment tenir compte de cette zone de vulnérabilité et corriger le tir?
Cela nous demande de revisiter régulièrement notre conscience de soi, nos biais inconscients, notre intelligence émotionnelle, notre ouverture, notre flexibilité, notre curiosité et….la gestion de soi.
Et surtout, cela nous rappelle l’importance de poser des questions ouvertes sans jugement plutôt que de présumer, car chaque personne est unique.
Les neurosciences ont largement fait état de la tendance du cerveau à vouloir comportementaliser tout ce qu’on observe.
À titre d’exemple, on pourrait penser que toutes les femmes ont ou veulent des enfants et priorisent la famille avant leur carrière.
En cherchant à minimiser l’effort, notre cerveau nous mène droit vers les biais inconscients et souvent, des conclusions erronées.
Pour redoubler de vigilance face à ce réflexe naturel, des groupes de discussion/communautés de pratique de coachs, l’appui d’un mentor-coach, et le coaching réciproque sont tous des moyens utiles pour « entrainer » notre cerveau à l’ouverture et à voir autrement.
De plus, le comité ÉDI auquel je participe, est là pour vous accompagner dans la prise de conscience et le développement d‘une pratique plus inclusive.
Les valeurs-clés du code d’éthique
Outre les compétences-clés, c’est en respectant les valeurs-clés de notre code d’éthique, plus particulièrement, l’humanité et l’équité, que nous pourrons assurer des conditions d’inclusion.
Humanité : Un engagement à être humain, bienveillant, empathique et respectueux envers les autres.
Équité : Un engagement à utiliser la présence coaching pour explorer and mieux comprendre les besoins des autres pour être en mesure d’offrir une égalité des chances.
Incarner l’inclusion dans nos interventions en groupe/équipe
Les interventions en groupe ou en équipe sont une belle occasion de faire vivre l’inclusion à nos clients.
Voici quelques pistes :
- Valoriser et rechercher les différents points de vue ou perspectives
- Servir de modèle dans le respect et l’empathie envers tous les membres du groupe/équipe
- Impliquer tous les participants dans l’identification des valeurs du groupe/équipe
- Déterminer avec eux, des modalités pour que tous participent aux échanges, en tenant compte de leurs préférences (introverti, extroverti).
Dans un climat de confiance, la diversité sera reconnue et nous contribuerons à développer un sentiment d’appartenance et d’engagement.
Au plaisir d’échanger avec vous!