La 12e compétence du coach : savoir durerpar Marie-Hélène Risi, ACC
À quoi servent les 11 premières compétences bien maîtrisées, si vous crevez de faim? Pardonnez mon franc parler mais n’est-ce pas LA question qui vous a préoccupé en début de pratique ou parfois vous préoccupe encore trop souvent? Comment un coach peut-il « s’abandonner » à la personne qui requiert ses services quand il est dans la « survie »? C’est la question qui m’a habitée après un an de pratique dans le domaine. J'ai réalisé que j’étais épuisée et que je voulais « vendre l’idée du coaching » à tous ceux que je rencontrais au lieu de « vendre une solution » à un problème bien niché.
J’irai même plus loin en disant que vos excellentes compétences sont bien pâles comparativement à toute votre puissance de servir et d’accompagner quand vous arrivez à mettre le doigt exactement sur la douleur, sur la préoccupation de vos clients et que vous savez comment la résoudre. Ce n’est pas ce qu’on entend dans la communauté n’est-ce pas?
Je m’explique.
Dans son livre Coaching Millions — que je recommande à quiconque souhaite devenir un coach-entrepreneur (ou un professionnel entrepreneur!) —, Milana Leshinski, mentionne ceci : « Pourquoi y a-t-il autant de professionnels gagnant si peu? (...) La majorité des coachs focalisent sur la façon de dénicher des clients et sur le processus de coaching comme tel. Ils assistent à des activités de réseautage, distribuant des cartes d’affaires et recueillant des références (...) Avec cette approche, cela prend habituellement plusieurs années pour construire une pratique qui paie peu. Entre-temps, plusieurs coachs ont abandonné.
Et ceux qui restent en affaires et prospèrent? À peu près 9% de ceux qui se disent coachs deviennent des entrepreneurs à hauts revenus et célèbres. Devenir un coach-entrepreneur signifie « créer des solutions pour les problèmes que vit la clientèle que vous visez ». Ces solutions sont bien davantage que le processus de coaching comme tel. Ce sont des outils, des logiciels, des programmes, des événements, des livres (...) Personne ne s’intéresse au processus de coaching jusqu’à ce qu’il donne des résultats tangibles. »
Selon l’auteure toujours, il y aura dans les prochaines années deux types de coachs : les praticiens et les entrepreneurs. Les praticiens offriront le coaching comme le principal « produit ». Parce que leur revenu est lié à leur temps, il y aura toujours une limitation à la taille que leur entreprise pourra prendre. Les entrepreneurs, eux, ne vendront pas seulement du coaching. À la place, ils créeront un besoin de coaching en inspirant et en informant leur client dans leur domaine d’expertise.
Que pensez-vous de l’idée d’offrir des produits, de la formation, des séminaires, des outils en premier lieu et, par la suite, d'utiliser le coaching pour appuyer la progression de vos clients?