15 septembre 2011

Qui? Moi? Coacher dans une langue étrangère? Jamais!par Inès Mahjoub

Outre des articles écrits par des coachs francophones que vous pouvez lire dans chaque numéro de Coach Québec, nous vous proposerons de temps à autre des traductions d’articles initialement rédigés en anglais, comme celui qui figure ci-dessous, traduit vers le français par Inès Mahjoub.

Qui? Moi? Coacher dans une langue étrangère? Jamais!

L’idée de coacher dans une langue étrangère vous rebute? Soyez prêt à laisser de côté vos peurs après avoir lu la version française de l’article de Valerie Ryder intitulé Who, me? Coach in a foreign language? Never! paru dans le numéro d’août de Coaching World, publié par l’ICF.

Dans son article, Valerie nous présente les obstacles que certains coachs se sont « auto‑imposés » et qui les empêchent de coacher dans une langue étrangère.

1er obstacle : mon anglais (espagnol, français, etc.) parlé n’est pas assez bon

À titre de coachs, nous savons que la recette d’une bonne séance de coaching est que le client parle 75 pour cent du temps alors que le coach, lui, occupe l’espace de conversation restant, c’est-à-dire 25 pour cent. De plus, la science de la communication nous apprend que 55 % du message est transmis par le langage corporel (surtout les expressions faciales), 38 % par les nuances vocales, telles que le volume et le ton de la voix, et 7 % par les mots que l’on prononce. Cela revient à dire que moins de deux pour cent de la conversation passe par les mots (25 % × 7 % = 1,75 %). Ayant tous ces chiffres en tête, le coach doit s’assurer de communiquer avec son client en utilisant des mots simples, laissant ainsi entrer en scène le jeu du langage corporel et du ton de la voix dont les manifestations incluent, entre autres, le fait d’écouter attentivement, de faire preuve d’empathie, d’adopter une posture qui démontre que l’on accorde toute son attention au client et d’utiliser les expressions faciales appropriées selon la situation.
Posez-vous donc la question suivante en toute honnêteté et objectivité : Est-ce que je détiens des connaissances de base dans cette langue? À noter que vous n’êtes pas tenu de trouver le mot parfait ou la formulation parfaite, mais plutôt de vous faire comprendre en utilisant, par exemple, un synonyme, une métaphore, un mot dans une langue étrangère ou toute autre façon pour véhiculer votre message. Si vous avez répondu « Oui » à la question mentionnée précédemment, votre anglais parlé (ou une autre langue) est en effet assez bon.

2e obstacle : je ne comprendrai pas les nuances verbales exprimées par le client

Les clients utilisent tout le temps des nuances lorsqu’ils s’expriment, mais le coach ne les comprend pas toujours même si le coach et le client parlent la même langue maternelle. Afin d’être en mesure de bien cerner ce que son client veut réellement lui communiquer, le coach doit tout simplement poser davantage de questions. Et si un coach accompagne un client dans une langue étrangère, il doit faire la même chose, c’est-à-dire poser plus de questions pour comprendre. Un mot, une phrase ou un concept n’est pas clair? Demandez à votre client de vous le répéter. Vous n’en saisissez toujours pas le sens? Demandez à votre client de vous donner un exemple ou de reformuler autrement le mot, la phrase ou le concept. 

Dans le prochain numéro de Coach Québec, vous découvrirez les autres obstacles qui empêchent les coachs d’accompagner leurs clients dans une langue étrangère.
Inès Mahjoub ACC, M. Trad., Coach professionnel certifiée