15 décembre 2016

Que dire du coaching dans une perspective neuroscientifiquepar Hélène Morais, PCC

Lors de la conférence régionale de ICF Midwest à Indianapolis, j’ai été particulièrement intéressée par les ateliers permettant d’approfondir la perspective neuroscientifique du coaching, et notamment par deux ateliers animés par Ann Betz, PCC et ses collaboratrices, Ursula Pottinga, PCC et Amorah Ross, MCC.

Présentés sous forme de questions et réponses, voici certains arguments de ces conférencières et auteures pour nous aider à convaincre des personnes curieuses ou sceptiques !

Comment pouvez-vous affirmer que le coaching est vraiment efficace ? Ou encore, comment savoir si le coaching va marcher pour moi ?

Le coaching aide à créer de nouveaux circuits neuronaux qui conduisent à des changements durables. Il  bâtit la capacité plutôt que la dépendance. La recherche démontre que nous pouvons tous changer notre cerveau par une attention focalisée.

Pourquoi posez-vous autant de questions en coaching?

Contrairement à l’approche conseil, le processus de coaching et le coach amènent le client dans un état où son cerveau devient plus ouvert à apprendre, à visualiser et à changer positivement.

Je peux voir que le coaching aide à se sentir bien mais je ne vois pas comment il va m’aider à avoir plus de succès.

Le coaching aide à bâtir des connexions entre différentes parties de notre cerveau, ce qui aide le cerveau à accroitre son focus et sa clarté, tout autant que de prendre des décisions  efficaces et de réduire le stress : voilà des conditions pour bâtir des succès!

Je suis très occupé et stressé actuellement, je n’ai pas vraiment le temps pour le coaching. Je préfère reporter à plus tard.

Il est scientifiquement prouvé que les outils professionnels du coach sont favorables à la réduction du stress, ce qui conduit à une pensée plus précise et élaborée, à une plus grande capacité d’intelligence émotionnelle et à plus d’empathie et de créativité.

Je veux focaliser sur l’action, je ne vois pas pourquoi on parle de valeurs et de vision.

Nous avons deux réseaux dans notre cerveau : un focalise sur l’action pour faire avancer les choses et l’autre focalise sur nos motivations et sur le sens profond. Généralement ces deux réseaux fonctionnent séparément.  Faire les choses est important et explorer le sens profond de ce que l’on fait est aussi important pour ne pas perdre de vue la direction.

Je ne suis pas confortable avec cette pratique que tu me demandes de faire.

Bien sûr nous pouvons l’ajuster ! Toutefois, le coaching, c’est beaucoup de créer de nouveaux circuits neuronaux et la meilleure façon d’y arriver, c’est de vouloir expérimenter, de sortir de sa zone de confort, d’essayer et de se tromper et d’essayer à nouveau. Si en plus tu peux le faire en t’amusant, c’est encore mieux, ça relaxe le cerveau et ça rend le changement plus facile.

Pourquoi focaliser autant sur les émotions ? Qu’est-ce que ça fait comme différence ?

Tout vrai apprentissage possède une base émotionnelle. L’émotion prévient notre cerveau que quelque chose de pertinent est à considérer. Sans connexion émotionnelle, il est moins certain que nous serons capables de nous souvenir ou de changer.

Pourquoi vous m’invitez autant à explorer mes réactions physiques ?

Notre cerveau ce n’est pas seulement dans notre tête. Nous avons des neurones dans notre cœur et dans nos intestins et toutes les parties de notre système nerveux participent au traitement de l’information. Quand on fait appel seulement à la tête, on néglige des aspects majeurs de notre intelligence et de notre perspicacité.

Ann Betz et ses collègues ont aussi animé un atelier lors duquel elles présentaient de façon systématique et dynamique un état des connaissances sur les fondements neuroscientifiques des onze compétences du coach selon  ICF.  On peut en savoir plus sur ce sujet en consultant  le livre électronique intitulé  This is your brain in coaching   disponible sur le site web :     www.beaboveleadership.com 

helene.morais@hemoacoaching.com
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Hélène Morais, PCC PCC